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Reportage France 3, “Un lieu, une histoire” : Le Pavillon Mazar

 

 


 

Le Pavillon Mazar, laboratoire de rencontres artistiques et de formes nouvelles
Un lieu qui interroge la contemporanéité

Le Pavillon Mazar se définit alors comme un « abri » provisoire, un lieu de répétition et de recherche, où priment les vocations d’essai et d’artisanat (…).
Une approche résolument inventive, sans frontière, qui combine les divers styles scéniques : texte, chorégraphie, son, vidéo, arts plastiques… Une manière de ne pas se reposer sur ses acquis et d’interroger ce qui participe de l’esprit contemporain et de ses nouvelles pratiques, aussi bien sur les nouvelles écritures de plateau, de texte… Le Pavillon Mazar se construit comme une utopie, le lieu des choses à naître dans son entièreté, comme l’explique Solange Oswald.

« Nous n’avons pas vocation à être un simple lieu de résidence car cela induit le fait qu’on ouvre ses portes pour faire fonctionner le lieu et qu’on vient seulement répéter. Nous sommes un lieu d’intelligence collective partagée, un laboratoire de rencontres humaines et artistiques, riche des expériences mutuelles.
Ici, il y a toute la latitude nécessaire pour ce que j’appellerai – la mise en danger. Créer, c’est se mettre en danger, c’est aller au-delà de ce que l’on sait reproduire.

Une reconnaissance nationale
Des pointures internationales tel que le cinéaste Mathieu Amalric (venu en 2010, après son prix de la mise en scène au Festival de Cannes) ou le metteur en scène franco-allemand Matthias Langhoff sont venus travailler à l’écart des traditionnels circuits commerciaux de production et de diffusion, avec une quinzaine de comédiens. Des expérimentations salvatrices de recherches artistiques que le public est invité à observer, lors de représentations à l’issue de ces chantiers.

Mathieu Arnal, Mediapart, 23/12/2014
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« Objets nocturnes », c’est le nom que la compagnie toulousaine donne aux créations que, depuis vingt ans, elle élabore dans son « laboratoire des arts scéniques » du centre ville, le Pavillon Mazar.

Des objets aux contours singuliers, innovants, dérangeants, où le rituel de la représentation est chahuté en permanence, en révolte contre le clivage frontal traditionnel scène/salle. Des objets à l’image de l’atelier où ils se façonnent, un grand ring entouré de bancs et de mezzanines, où le public peut « se regarder regarder », et où les maîtres de céans, Solange Oswald (metteuse en scène) et Joël Fesel (plasticien), fondateurs de la compagnie, peuvent donner libre cours à leur grande obsession : densifier la rencontre entre l’acteur et le spectateur (...).

Quant au bâtiment, un ancien marché aux draps de 1826 classé monument historique, on le découvre tapi dans un îlot du quartier de la Bourse. Un antre artistique hors du temps qui, avec ses arcades en brique, ses planchers décatis, sa cour intérieure tout de guingois, pourrait presque faire songer aux théâtres élisabéthains du Londres de Shakespeare.

Sébastien Porte, Télérama Web, 28/05/2016

 


 

Depuis vingt ans le Groupe Merci s’est attaché tout un réseau de « partenaires » pourrait-on dire, en réalité une famille joyeusement recomposée, avec laquelle échanger des expériences, des questionnements, et à la douceur de laquelle se ressourcer sans cesse. « Ces moments de partage sont précieux explique Solange Oswald (...), nous avons tous le même but : brasser de la pensée, développer notre esprit critique, partager nos dons et produire des objets de scène engagés et exigeants ». Avec le Conservatoire à rayonnement régional se sont l’accueil et l’animation de stages et des enseignements du troisième cycle qui sont en jeu au Pavillon Mazar. Avec le théâtre du Lido, idem : on y développe, dans un autre espace que celui du chapiteau, la pratique théâtrale et l’approche dramaturgique pour les élèves du centre municipal des arts du cirque. Et ainsi de suite avec Sciences Po Toulouse, l’université Jean-Jaurès, Léo Lagrange, etc. tous les éléments heureux d’un écosystème (…).

Le Brigadier # 19